Enseignants: pour vous l'analyse d'un praticien (informaticien)
J'ai lu et relu votre bouquin, je l'ai vraiment beaucoup aimé.
A la suite de ces lectures, je me demande pourquoi l'Education Nationale continuerait à nous apprendre l'anglais jusqu'à la fin des études secondaires. Ne vaudrait-il pas mieux se limiter à l'apprentissage des 1500 mots du globish, renforcer la saisie des règles de grammaire anglaise dans l'esprit des étudiants et mixer le tout dans des
exercices oraux, eux-mêmes régulièrement et avec constance, associés aux écoutes des musiques des années 50/60 afin de bien saisir l'accentuation. Un changement de paradigme dans la méthode d'apprentissage de l'anglais serait très prometteur.
Aujourd'hui et depuis longtemps je constate que rien ne change à propos du résultat des oraux du bac en anglais. C'est une véritable catastrophe, ou tout du moins c'est loin d'être fameux.
C'est certainement dû au fait qu'en seconde et surtout en terminale, on injecte du vocabulaire journalistique et littéraire aux élèves, (et très maladroitement) alors qu'ils ne maîtrisent même pas l'oral du vocabulaire et la grammaire du quotidien d'un anglophone de moins de 10 ans.
J'affirme cela avec assurance car je suis passé dans ce système.
D'où l'intérêt qu'évoque en moi l'avènement du Globish, d'un concept d'apprentissage plus pratique et structuré que l'enseignement de l'anglais de ces 30 dernières années au minimum. La vocation du Globish me semble être de ne surtout pas noyer l'élève avec de plus en plus de vocabulaire alors que dans le même temps il ne maîtrise toujours pas la conversation et donc la pratique de la grammaire.
Car c'est là qu'est la faille de l'enseignement de l'Anglais !
L'apprentissage de la grammaire uniquement par écrit est une erreur. Auquel on ajoute un vocabulaire de plus en plus riche et l'élève noie son esprit dans toutes les directions d'une nébuleuse que représente un savoir trop grand que l'on cherche à faire acquérir beaucoup trop tôt.
On saute les étapes !
Ai-je tort d'admettre qu'en fait, il serait bénéfique de remplacer l'anglais par le globish en primaire et secondaire (surtout en secondaire) et de n'étudier l'anglais que dans les études supérieures. De privilégier le globish dans toutes les matières supérieures et fortement orientées sur le contenu professionnel et/ou métier des matières enseignées.
Sans compter que l'on pourrait imaginer faire cela dans toute l'Europe des 25 afin d'en faire une langue commune de base.
Une langue native et une langue commune, approfondiraient l'Europe dans les consciences mais également dans sa construction. Car assurément, ce serait le signe pour les Européens que l'on ne toucherait pas à la langue native, le langage qui lie les populations d'un territoire, d'une Nation à un niveau culturel.
J'espère vivement que le globish prendra son envol, et il est bien possible qu'il devienne un jour le moyen pratique de communiquer entre les personnes. Comme vous l'avez si bien démontré dans votre livre, l'anglais se dénature avec le temps et les distances tout comme le latin en son temps. Alors que le globish n'est pas une langue de
civilisation mais de communication, ce qui veut dire à mes yeux du moins, une technique, une méthode d'apprentissage des bases de l'anglais. Ce qui sous-entend, une fixation, un gel des bases de l'anglais et donc un entretien à travers le temps et l'espace plus constant des fondements communs d'un langage entre les humains.
Cela pourrait servir à recadrer et/ou maintenir l'anglais des anglophones en les aidant à distinguer les patois et la langue commune du Monde. Pourquoi pas ?!
Sans oublier le corps enseignant français de la langue anglaise, qu'y trouverait plus de satisfaction. Il ne fait aucun doute que l'enseignement du Globish produira des résultats étonnants dans la qualité de la pratique orale. Ce sera pour l'enseignant, une joie profonde d'avoir enfin en face de lui, un élève avec qui il pourra véritablement mener une conversation ! Certes mineure à son début, mais elle sera présente au moins et, inévitablement, l'élève prendra de l'assurance dans le parlé. C'est un facteur d'épanouissement dans l'apprentissage de la langue, apprendre à converser avec confiance. Les notes seront meilleures, mais surtout un véritable bilinguisme apparaîtra au fil des années. Qui servira de base de confiance pour aller plus loin dans l'apprentissage de la langue anglaise (même autre), pendant les études supérieures et/ou la formation continue.
Merci encore de m'avoir fait découvrir la vision d'un parler anglais plus pragmatique
A part cela, je voudrais savoir si vous pourriez mettre à la disposition des internautes dont certains sont des développeurs logiciels, la liste des 1 500 termes et leurs significations sous un format plus accessible que le PDF. Je pense notamment au format csv.
Le format csv est un fichier plat (ou brut de fonderie) dont les termes du globish (définitions comprises) seraient séparés par un "séparateur" unique dans tout le fichier tels que le point-virgule, la virgule ou un dièse. Avec MSExcel, OpenOffice.Org (OoO) vous pouvez "exporter" (créer un fichier sous un format différent que le fichier courant ouvert) un fichier.
Il n'y a pas que le csv, vous pouvez produire un fichier xml ou rtf avec OoO.
Il est possible que vous ayez un autre format qui puisse permettre au développeur d'intégrer très rapidement les termes du globish dans des bases de données, afin d'accélérer la mise au point d'analyseur lexico-grammatical dans ses travaux.
Bien entendu cela n'est possible que si vous acceptez publiquement sur vos sites à propos du globish, que le contenu de ces fichiers ressort du "domaine public" (je ne suis pas sûr que cela soit la bonne expression, mais le mot "public" précise l'esprit de la formule)
La communauté du logiciel libre serait ravie d'apporter sa contribution dans l'avancée de la prise en compte du globish dans les Sociétés.
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Note de Jean-Paul Nerrière sur la question technique : toute production de logiciel utile est promise à un accueil favorable, et devrait se voir facilement attribuer l’autorisation d’utiliser le terme « globish ». Je l’ai fait protéger à l’Institut National de la Propriété Industrielle non pour le garder égoïstement, mais avec l’espoir d’en voir l’usage se généraliser en dehors d’utilisations délictueuses ou immorales. Merci à ceux qui en sont capables de m’écrire leurs intentions de développement dans le sens recommandé ici par Monsieur Couget.