Même des mots acceptables en anglais peuvent créer des ennuis graves: "niggardly"
Les Américains et leur langue.
Des mots à ne pas utiliser (ils ne figurent pas en globish, d’ailleurs).
En janvier 1999, David Howard, alors chef du « Office of Public Advocate » de la capitale fédérale, Washington, eut la mauvaise idée de faire apparaître le mot "niggardly" dans une conversation avec ses collègues à propos de problèmes financiers.
Parfaitement anglais, et américain, « niggardly » se traduit par « chiche, radin, pingre, ladre, mesquin, grippe-sous, grigou, regardant, parcimonieux ».
Malheureusement, le terme qui le suit immédiatement dans la plupart des dictionnaires anglais, et qui s’en rapproche un peu par orthographe, est « nigger », devenu la plus grave insulte raciale en terre de langue prétendue anglaise, et en particulier aux Etats-Unis : à ne jamais utiliser.
La levée de boucliers et la volée de bois vert conduisirent en quelques jours David Howard à présenter des excuses publiques pour un crime qui n’en était pas un. Immédiatement après, il se vit contraint de démissionner de son poste.
Le journaliste Tony Snow commenta : « David Howard s’est trouvé viré parce que certaines personnes dans le public sont des imbéciles qui
a- ne connaissaient pas la signification de « niggardly »
b- ne savaient pas comment utiliser un dictionnaire pour en trouver le sens
c- et ont en réalité demandé qu’il présente des excuses pour leur propre ignorance.
Anecdote relatée par Charlton Heston, Président de la National Rifle Association, devant le Forum de la Harvard Law School (faculté de droit à Harvard), le 16 février 1999.