Réunion plurinationale avec participation d’Anglophones : un autre procédé utile.
Dans l’ouvrage « Parlez globish », je donne quelques procédés pour qu’une réunion demeure productive et équilibrée, malgré la langue incompréhensible de certains Américains, Britanniques ou autres.
Un lecteur me soumet un autre artifice, excellent, que je diffuse aussitôt.
Il faut identifier dans le groupe des non-Anglophones, celui ou celle qui a la meilleure pratique de l’angloricain, mais qui est aussi informé et convaincu des thèses du globish. Il est promu interprète.
Dès que la première contribution d’un Anglophone est incompréhensible, les victimes font entrer en lice l’interprète par un signe discret convenu à l’avance. L’interprète se lève et demande « may I translate please, I think some of us need it ». (« puis-je traduire, s’il vous plaît, je pense que certains parmi nous en auraient besoin »).
Et il traduit, non pas en français (il peut aussi y avoir des Italiens et des Japonais dans la réunion !..) mais bien dans son propre anglais, c’est à dire en globish, ce que le Texan ou l’Australien vient de dire.
Réaction stupéfaite : « but you are not translating, you are speaking English ». Réponse immédiate : « not at all, I am translating into globish, and this is understandable by everyone now. You can speak directly in globish, if you want to avoid the translation ». (« pas du tout, je traduis en globish, et c’est compréhensible par tout le monde maintenant. Vous pouvez parler directement en globish, si vous souhaitez éviter ma traduction »).
Je peux d’ici garantir l’effet, et la valeur pédagogique de l’initiative. Reportez vous, à ce propos, au chapitre 9 du livre « parlez globish ».
Dans cette ligne, nous verrons peut-être les discours des instances européennes traduites un jour depuis leur anglais (présumé) en globish.