Réactions d'internautes globiphiles
Au moment où le site franchit sa deux millième connexion, je démarre cette rubrique pour rendre compte de quelques unes des opinions que je reçois. Elles sont nombreuses et encourageantes, et je transmettrai celles qui ajoutent à l'approbation une nuance d'exotisme ou d'expérience. Merci de m'en adresser encore, en précisant si vous accepteriez de les voir apparaître dans le présent article, et, si oui, avec quelle identité. Je ne puis promettre de les insérer toutes, mais elles seront toutes lues et serviront à documenter des rédactions ultérieures. Merci d'avance.
De KO Yin Ip le 7 mai 2005 :« Bravo, Étant natif de Hong Kong et ayant vécu en Asie and USA + 20 ans en France, idée d'avoir simplifier une langue internationale ne date pas d'hier, sachant que même les Chinois ne utilise que 700 mots (mandarins) rudimentaires dans leur vie de tous les jours + quelques mots de leur provinces respectives, le monde est devenu un village mondial, pour aller vers les autres et non contre les autres... VIVA THE GLOBISH AND LIVE ALL TOGETHER. »
De Alex L, Anglais enseignant l’anglais en France, le 10 mai 2005.
Good afternoon.
> I read your book over the weekend and it was very interesting especially as
> I can confirm many of the ‘problems’ you wrote about.
> I have been training French company employees to communicate in English for
> the past 25 years and every year I have said that this job can’t continue -
> one day schools will start training their pupils to communicate in an
> international English I thought. But, luckily for me(?), I still meet the
> same basic problem which, even with the best will in the world, I can’t
> solve - namely, we native speakers of English refuse to speak anything
> other than our own English dialect, making it very difficult for other
> nationalities to understand us even when they understand each other.
Your book needs to be promoted in native English speaking countries, to force us native speakers to think about our attitude to the English foreigners speak and more importantly,
understand.Your book has to make native speakers conscious of the effort
non-native speakers put into learning something called ‘English’ and respect
them for that by trying to make communication as easy as possible by using a
limited number of words etc. But I’m afraid that the power of money makes
nations arrogant - as you already know better than me, I’m sure.
De M.T. à Cahors, le 11 mai 2005.
« Monsieur,
Je suis en train de lire votre livre, que je n'ai pas tout à fait achevé, et voudrais, sans attendre, faire quelques commentaires :
1) je me demande si le "GLOBISH" n'est pas la solution après laquelle je cours depuis plus de 20 ans. J'ai appris l'Anglais de 1954 à 1960, (j'ai 60 ans) m'y suis remis en 1980 pour les besoins d'un voyage en Inde (en fait suivi de 4 autres au même endroit), puis pour correspondre avec mes filleules successives (des réfugiées tibétaines). A la difficulté, relative, (par rapport à la quasi impossibilité de relations, constatée lors de plusieurs, brefs séjours, à Londres et Liverpool) de dialoguer avec mes filleules, à suivi la difficulté de correspondre. Tant et si bien que je me suis doté d'un logiciel de traduction … Je ne vous apprendrai rien en vous disant que cela n'a pas résolu mes difficultés pour autant, le résultat étant l'espacement de plus en plus grand de mes courriers pour cause de difficulté à produire autre chose que du "charabia" dans " my broken English".
2) je regrette que votre livre ne soit pas carrément un manuel de GLOBISH avec tout le nécessaire pour apprendre : CD pour étude de l'accent, grammaire "épurée" au maximum pour aboutir à la même "légèreté" que pour le vocabulaire.
…. 4) malgré mon aversion pour la langue Anglaise (5 années d'études + la remise à niveau ne me donnent même pas les satisfactions de 2 ans d'apprentissage de l'Espagnol !) je crois bien que je vais faire l'effort d'étudier le GLOBISH tout en espérant l'apparition rapide d'un logiciel permettant une traduction 100 % GLOBISH de qualité. Je vais sans doute privilégier la version écrite car c'est ce qui me fait défaut pour l'instant.
De J.B. le 16 mai 2004.
Bravo d'avoir publié ce livre.J'ai personnellement vécu 33 ans dans le business international et donc parlé et écrit "globish" comme beaucoup de mes correspondants.Que l'on se comprend bien avec un japonais en parlant"globish"!
Ce livre officialise ce type de language et fait disparaître les frustrations que l'on peut avoir à ne pas parler ou écrire parfaitement l'anglais et le comprendre
intégralement.
De Michel Berry, responsable de l’Ecole de Paris du Management (institution fondée en 1993 pour « pour poser, justement la langue et la tradition françaises comme des vecteurs privilégiés de culture sur le management »). Il m’est rapporté que c’est principalement une association d’échanges et de réflexion sur le management privé, public ; elle rassemble des chercheurs et des praticiens selon des modalités favorisant l’expression d’une pensée libre, ouverte et fondée sur l’observation et le débat. Visiter www.ecole.org. Le 19 mai 2004, appréciation déposée dans amazon.com.
La révolution du Globish
On lit d'une traite le livre de Jean-Paul Nerrière car il touche juste d'emblée. L'anglais est la langue officielle du village mondial, et ceux qui ne sont pas nés sous des cieux anglophones se sentent mal à l'aise dès qu'un anglophone s'immisce dans les échanges : ils ont peur de faire des fautes, et d'ailleurs il le comprennent souvent mal l'anglophone et il se fait mal comprendre de lui. Pourtant lorsqu'il échange avec des non-anglophones, cela va mieux : comme tout le monde fait des fautes, il a moins de complexes, et il se rend compte avec plaisir qu'il comprend mieux son interlocuteur italien, grec ou guatémaltèque que ne le fait un anglophone natif.
Jean-Paul Nerrière fait alors une théorie de ce que chacun peut découvrir dès lors que ses affaires l'amènent à sillonner le monde. Le monde a toujours eu besoin d'une langue commune pour échanger, langue souvent pauvre à la grammaire incertaine et se prêtant à une variation extraordinaire des accents. Du temps de l'empire romain, on massacrait le latin par des barbarismes. Aujourd'hui ce n'est pas l'anglais qu'on parle, mais le Globish, qui ne dispose de pas plus de 1500 mots. Pour Jean-Paul Nerrière les non-anglophones ont une immense supériorité sur les anglophones, ils comprennent et parlent beaucoup mieux le Globish. En effet, à force d'entendre de l'anglais pendant 95 % du temps, les anglophones n'ont pas l'oreille exercée à comprendre les accents globish ; ils ne savent pas restreindre leur vocabulaire, ni prononcer un globish acceptable. Par ailleurs quand un globiphone signe les lettres de collaborateurs non-anglophones, il peut laisser passer les fautes sans grand risque, à supposer même qu'il les voie, alors que l'anglophone a le choix entre faire perdre la face au collaborateur ou être vu comme une personne inculte ou laxiste par ses collègues anglophones.
Comme les globiphones sont plus nombreux que les anglophones (88 % contre 12 %), il est temps qu'il s'activent à ce qu'on assume l'évidence : il faut désormais parler Globish dans le village mondial, l'apprendre le à l'école (ce qui n'empêche pas d'apprendre par ailleurs l'English comme langue de culture). Si vous rencontrez un anglophone que vous comprenez mal, dites lui « could you repeat in Globish, please ? », et c'est vous qui le mettrez dans un certain malaise. JP Nerrière annonce alors un déclin de l'anglais, sapé, vidé de ses richesses, par les attaques du Globish. Il avance que, si le français a perdu la partie comme langue du village mondial pour la vie ordinaire et la vie des affaires, elle a une partie à jouer comme première langue de culture.
C'est donc un livre nourri d'exemples, drôle, pratique (vous trouverez des conseils fort utiles pour apprendre à parler Globish), profond et même subversif. Il faut donc le lire toutes affaires cessantes.
On attend maintenant avec impatience une traduction en … Globish